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La semaine de François Chaffin,
vol. 1
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Morceaux choisis et source à
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08-04-02
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Et la barrière s'est levée, striant le ciel gorgé de beau d'un pointillé rouge et pâle, engageant le parc de l'hôpital à nous aspirer crus et naïfs... scribes maladroits et réfléchissants, criblant Bligny de paroles, comme éclaterait la figure d'une métisse à triple bouche. Arrivée au royaume des "pas-très-bien-portants" | |
09-04-02
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J'aurais aimé ça, un sourire conclusif, réciproque. Je me sens un étranger. Je suis trop nouveau ici. Portrait #1 | |
09-04-02
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On peut ne pas toucher la peau. Se contenter de mots, de prescriptions, d'expertises. C'est tout en noir et blanc. Tant pis pour la couleur. Le toucher | |
10-04-02
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A moi seul il se pourrait que j'ai une tête de théâtre ; mes dents font de la lumière, ma peau est un bois, mon silence est velours Elle est très gentille, se tient en diagonale et m'énonce les usages domestiques de la maison. Portrait #2 | |
10-04-02
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Mais je n'ai pas de nez. Je ne veux pas dire que je suis dépourvu de l'appendice qui fait le milieu de la figure, non, mais il semble plutôt que je sois impropre à distinguer le bon du fort ou l'âcre du fétide.. L'odorat | |
11-04-02
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Nonobstant la mouche, on se dirait que l'homme peut s'en sortir seul, sans bouée ni épuisette, sans maillot de bain, juste sous le contrôle de l'équipe de la réa. La réa (lité ou nimation) | |
11-04-02
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Mais là, dans une chambre, dans l'il de la souffrance, sous la paupière d'un homme, planquée, tapie, accroupie sur l'horizon de ce corps, la vie est là, qu'on ne savait voir, immobile, sentinelle, transparente, la vie est là, dedans, qui attend son tour, sa lumière, et qui regarde Bligny . En vue | |
12-04-02
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J'ai vu l'hôpital se coucher à mes racines, et grandir en rampant. Dans cinq ou six siècles, je le verrai se débâtir, et les hommes seront immortels. Auprès de mon arbre | |
12-04-02
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Un type très maigre. Ce type, très mort... Ce type a dû beaucoup mériter pour que le ciel enfin lui règle un projecteur aussi puissant, et fasse une dernière image qui ressemble à un tableau de Georges. Portrait #3 | |
12-04-02
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Maintenant c'est ton tour, c'est toi le crabe, et ton corps te goûte jusqu'à son dernier rot. Poésie du dedans | |
13-04-02
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C'était le temps d'une infirmière dans chaque port, et le temps qu'elles savaient toutes voler, emportées au levant dans de blancs et plumeux costumes de mouette. Il y a longtemps, et les poissons venaient brouter l'herbe des marches . Quand la mer habitait Bligny | |
13-04-02
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C'est dans les yeux de l'Elisabeth que les choses ont pris corps. De bleus qu'ils sont, ils ont viré à l'écoute... Portrait #4 | |
13-04-02
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J'entends vivre un homme sans distinguer sa respiration. Et traversant un couloir à la vitesse de la lumière, parti d'un cur dégazant son trop-plein, j'entends le rire d'une infirmière frapper la vitrine des oscilloscopes. J'écoute | |
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Sans oublier
les participations masquées aux cadavres exquis Je...,
Tu... et Elle...
et quelques légendes aux photos
suspectes du jour. La semaine de François Chaffin vol. 1 | vol. 2 | vol. 3 |
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